Outre la peur de rester divisés au moment de la Deadline, de nombreux Etats ont vu dans la FEA une bouée de sauvetage leur permettant de contrer la montée irrésistible de pays comme la Chine. La fin du XXème siècle a vu émerger un nouveau mode de domination : l’économie. Jusqu’ici, seul le domaine militaire permettait à un Etat d’assurer sa prévalence sur les autres. Or, la Chine a compris que l’économie était une arme tout aussi redoutable présentant l’avantage de ne pas entrer frontalement en conflit avec les pays occidentaux.
Les Etats-Unis d’Amérique
Les Etats-Unis ont été les premiers à saisir les implications et les perspectives qu’offraient la FEA. L’Amérique était alors une puissance sur le déclin qui dépendait en grande majorité des pays asiatiques et du Moyen-Orient. Elle y a vu le moyen de reprendre sa place de première puissance, même au prix de concessions vis-à-vis de ses alliés. Le modèle fédéraliste proposé par Marie Louvecin était inspiré par la Constitution américaine de 1776. Cela convenait parfaitement aux Américains qui savaient comment utiliser cette structure pour s'arroger l'essentiel des pouvoirs. De nombreuses concessions ont été accordées à leurs alliés mais c'était un « sacrifice » nécessaire pour leur suprématie.
L’Europe
Les états Européens ont vu dans la FEA la possibilité de sortir d'une stagnation dans laquelle ils étaient installés depuis une trentaine d'années. L'émergence d'une union politique n'a jamais vu le jour, le dynamisme économique de l'Union était toujours freiné par la récession de quelques pays, le déclin des USA ne leur a même pas permis de devenir le chef de file du monde occidental, faute de consensus. Ainsi, lorsque le projet de la FEA est arrivé, l'Europe a parlé pour la première fois d'une seule voix, ironiquement pour être diluée dans la FEA. Toutefois, les Etats-Unis ont tout fait pour que l'Union Européenne reste une seule entité, techniquement pour une question de représentation dans les organes de la FEA, politiquement pour être sûrs qu'elle resterait divisée.
La Russie
L'entrée de la Russie au sein de la FEA ne s'est pas faite sans heurts, tant sa fierté est grande. Il était critique pour les Américains et les Européens que les Russes acceptent de s'allier. Premièrement, la Russie occupe une position géostratégique primordiale. Outre la protection qu'elle accorde aux Européens vis-à-vis de la Chine, elle dispose de nombreuses sources d'énergie. Deuxièmement, ses scientifiques figurent toujours parmi les meilleurs au monde et sont des atouts pour trouver une solution à la Deadline. Enfin, la Russie a encore une armée, quoique amoindrie, puissante. De nombreuses garanties ont été accordées aux Russes afin qu'ils occupent un rang convenable au sein de la FEA. D'un autre côté, la Russie a vu dans la FEA, tout comme les USA, le moyen de rétablir leur suprématie perdue.
L’Amérique du Sud
Après une période d’une vingtaine d’années marquée par une certaine indépendance du continent sud-américain à l’égard des Etats-Unis, le Groupe de Rio a dû se soumettre vers 2030 aux USA pour faire face à de graves difficultés d’exportation. Une vague de privatisation d’entreprises, anciennement nationalisées au début des années 2000, a déferlé sur de nombreux pays. Lorsque le projet de la FEA leur a été soumis, ils n’ont eu d’autre choix que de suivre les recommandations des Etats-Unis.
Le Japon
La maîtrise technologique et sa position vis-à-vis de la Chine ont été les raisons primordiales à son intégration dans la FEA.
L'Inde
Convaincre l'Inde d'intégrer la FEA a été difficile. Elle était consciente de ses atouts : l'une des économies les plus performantes, une position géostratégique permettant d'encercler la Chine avec la Russie et le Japon. Et l'Inde en a joué pour se laisser désirer. Toutefois, l'argument qui a fait mouche a été sa reconnaissance en tant que grande puissance au même titre que les puissances occidentales.
Australie - Nouvelle-Zélande
Leur appartenance au Commonwealth et leur éloignement les ont convaincues de rejoindre la FEA.
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